À la retraite? Que faire de tout ce temps?
Citation de Thierry Paquot tirée de mon livre Une retraite heureuse? Ça dépend de vous!, p. 17 (Flammarion Québec)
Par Marie-Paule Dessaint, Ph. D., auteure, biographe et conférencière
Que faire de ce temps pour rien? De ce temps d’attente d’une fin tant redoutée? Le transformer en un temps pour quelqu’un, par exemple pour soi, ce qui suppose une déculpabilisation eu égard aux actifs et un réapprentissage au plaisir des instants qui se succèdent sans se rassembler. Adopter un autre programme avec de nouveaux rythmes: faire le jour même ce qu’on a toujours reporté au lendemain; siester allégrement; paresser joyeusement; transmettre sans imposer et surtout aimer! Et bannir à jamais le verbes «gérer», «s’investir», «capitaliser»… Le droit à la retraite ne se marchande pas; il est inaliénable. Que le temps de la retraite soit celui de la délivrance de tout travail obligatoire, qu’il ait le goût de la liberté libre, pour autant que la société en facilite la jouissance de chacun.
Thierry Paquot, dans La retraite, pas la déroute, Le Monde diplomatique, février 2001, p. 32.
Des besoins à combler dans l’action
Nos choix de vie et nos actions les plus importants sont pilotés par la volonté de combler nos besoins et d’exprimer nos valeurs et nos désirs pour donner un sens à notre vie.
Bien qu’ils soient tout à fait légitimes, les besoins matériels, les désirs, les plaisirs, les caprices ou les récompenses – voiture, maison, vêtements, vacances, voyages, croisières – , qui sont éphémères, ne sont pas à l’ordre du jour ici.
Il s’agit de besoins psychologiques, innés et universels, qui nous guident tout au long de notre vie, jusqu’aux derniers instants. À l’origine d’un besoin, il y a toujours un sentiment de manque ou de privation.
Car… tout part toujours de soi!
Cette illustration des besoins est tirée de mon livre La retraite en vue? En route vers de nouveaux défis et aventures!
Vivre (se préoccuper de sa santé), aimer, aider, protéger, transmettre, rire, s’amuser… et même travailler
Voici quelques secteurs d’activités dans lesquels vous pourriez puiser vos activités de retraite pour donner à votre vie tout à la fois, un sens personnel et un sens spirituel.
Le sens personnel
Le sens personnel se trouve et se construit à travers le travail, la créativité, l’acquisition de connaissances et la constante amélioration de soi, alors que le sens spirituel se bâtit aussi à travers le travail et surtout l’amour et l’amitié désintéressés, la générosité et le partage, la protection des autres, ainsi que l’engagement dans des causes (environnement, droits de la personne…), ou encore lorsque nous prenons conscience que nous sommes en relation avec quelque chose de plus grand que nous.
Le sens spirituel
Pour accéder au sens spirituel nous devons être prêts à nous affranchir d’une conception du bonheur trop matérialiste. Il n’est pas nécessaire pour cela de vivre dans le dénuement ou la pauvreté! Dans les activités de retraite que je propose dans mon livre, j’ai intégré le travail dans le sens spirituel, car il peut tout aussi bien être un moyen de transcender notre personnalité qu’un moyen de boucler notre budget. L’un n’exclut pas l’autre.
Cette illustration est tirée de mon livre La retraite en vue? En route vers de nouveaux défis et aventures. Elle est soumise à droits d’auteur.
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