Ne vous entourez pas de personnes qui vous rabaissent ou qui vous disent quoi faire
Suivez votre instinct
Par Marie-Paule Dessaint, docteure en sciences de l’éducation, auteure de 16 livres, conférencière et biographe
J’ai emprunté une partie du titre de cet article à Michelle Obama, l’ex-Première dame des États-Unis, dans son livre American Grown (2012), parce qu’il me fait penser à cette métaphore du meunier, de son fils et de l’âne.
Cela me fait penser aussi à plusieurs métaphores que j’avais publiées dans mon livre Cap sur la retraite. 25 points de repère pour franchir les transitions, dont celle de la petite grenouille sourde (N’écoutez pas les éteignoirs)
La métaphore est tirée du livre. Métaphore. Un autre regard sur la réalité, de Fabienne Alfandari (coach) et Charles Brulhart (psychologue), que ce dernier m’a offert. J’ai même eu le plaisir et l’honneur d’obtenir le numéro 19 d’une édition spéciale (version collector).
Pour visiter le site de Charles Brulhart, c’est par ici!
LA MÉTAPHORE. UN OUTIL VIEUX COMME LE MONDE
À la page 25 de leur ouvrage, les auteurs expliquent pourquoi et comment la métaphore est utilisée notamment par les coachs, les spécialistes de la PNL (la programmation neurolinguistique) et ceux des thérapies cognitives et comportementales.
Si la puissance d’une métaphore dépasse de loin toutes les voies rationnelles de la communication, c’est qu’elle utilise un mécanisme subtil pour délivrer son message: suivant les méandres de la narration symbolique, c’est à notre inconscient qu’elle s’adresse
À la fin du livre, les auteurs nous expliquent aussi comment construire nos propres métaphores.
À choisir au hasard
Charles Brulhart et Fabienne Alfandari nous proposent de choisir au hasard une des 101 métaphores de leur ouvrage en pensant à la question que l’on se pose ou au problème que l’on rencontre.
Par la suite, on répond à ces questions, et à bien d’autres que vous trouverez dans l’introduction du livre.
Qu’est-ce qui vous vient immédiatement à l’esprit en lisant la métaphore que vous avez choisie au hasard? Que ressentez-vous? Quelle émotion? À quoi vous fait-elle penser? Que vous inspire-t-elle? Quelle solution entrevoyez-vous? etc.
MA MÉTAPHORE AU HASARD, PARMI LES 101 PROPOSÉES: LE MEUNIER, SON FILS ET L’ÂNE
Dès que j’ai reçu le livre, je n’ai pas commencé par lire l’introduction, ni les consignes, comme j’aurais du le faire. Curieuse que je suis, et comme je le fais toujours avec un nouveau livre, même un roman, je l’ai ouvert au hasard.
Je n’avais pas officiellement de question en tête ou de problème à résoudre (je ne savais pas qu’il fallait commencer par cela).
Et je suis tombée sur cette métaphore dont la fin m’a bien fait rire (p. 57). En la lisant, j’ai réalisé qu’il n’y a jamais de hasard. Cette métaphore était faite pour moi en ce moment: le poids sur les épaules!
——
Un meunier se rendit au marché pour vendre sa farine. Il chargea deux lourds sacs de farine sur le dos de son âne et s’en alla, accompagné de son fils.
Le père tenait la bête par la bride et le fils marchait de l’autre côté.
Le marché était éloigné du moulin et il fallait traverser plusieurs villages avant d’y arriver.
Au moment où ils traversaient un premier village, un homme dit :
– Ces deux-là n’ont rien compris! Ils ont une monture et se fatiguent pour rien.
À la sortie du village, le meunier s’arrêta et dit à son fils :
– Cet homme a raison! Grimpons sur l’âne.
Plus loin, ils traversèrent un autre village. Un vieil homme dit.
– Ce pauvre âne va crever sous le poids de cette charge!
Une fois sorti du village, le meunier s’arrêta et dit :
– Ce vieil homme a raison! Allégeons la charge de moitié. Je descends de l’âne et tu restes dessus.
En route, ils croisèrent une paysanne qui marmonna :
– Ces jeunes ne sont plus éduqués! Le vieux père marche péniblement sur ce chemin alors que son fils se laisse porter par l’âne!
S’arrêtant un peu plus loin, le meunier dit :
– Cette femme a raison! C’est à moi de me faire porter par l’âne.
Et il prit la place de son fils.
Au village suivant, il entendit :
– Quel père indigne. Faire marcher ainsi ce pauvre gosse! Il aurait mieux fait de le laisser à la maison!
S’étant éloigné. Le meunier dit à son fils :
Cet homme a raison!
Et c’est ainsi qu’on vit arriver, sur la place du marché, le père portant l’âne et le fils portant la farine
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Et aussi: tout comme cet âne, ne vous laissez pas «enterrer vivant»!
C’est l’histoire d’une grenouille qui participait à une course pour atteindre le sommet d’une colline, très haute, en pleine canicule.
Tu te fatigues pour rien, c’est trop difficile. Tu n’y arriveras pas, les autres non plus. Il faut trop chaud, c’est trop haut…