La force de l’intimité et des liens tissés avec autrui
Par Marie-Paule Dessaint, docteure en sciences de l’éducation, auteure, conférencière et biographe
L’intimité prend place dans les rares moments de contacts humains où s’éveillent les sentiments d’empathie, de tendresse et d’affection. Muriel James et Dorothy Jongeward (Dans Cap sur la retraite, p, 83)
Moult études ont montré que l’amour, l’amitié, le toucher, l’humour et le rire font office de bouclier contre la maladie et la dépression et vont même jusqu’à accroître l’espérance de vie. Ils augmentent aussi les chances de guérir en cas de maladie grave ou de chirurgie lourde puisque nous voulons survivre à tout prix lorsque quelqu’un nous attend!
Alors, touchons-nous, embrassons-nous et remettons au goût du jour l’humour et le rire. Il y va de notre santé et de notre bien-être individuel et collectif! (oui, oui, je sais, la pandémie nous a un peu beaucoup désappris tout cela!)
SEULEMENT UN COUPLE SUR CINQ (20%) VIVRAIT UNE RELATION FONDÉE SUR UNE INTIMITÉ VÉRITABLE
Chez les autres couples (donc 80%), l’intimité varie de pauvre à passable!
Lorsqu’un couple se sépare après une dizaine d’années, c’est souvent à cause d’un manque d’intimité, alors que, après six ou sept ans, il s’agit plutôt d’infidélité, de jalousie et de crises de colère
C’est ce qu’ont mis en évidence plusieurs études.
Par exemple, un article de Chantal Éthier intitulé Déprimées… à cause des hommes, publié dans le magazine Châtelaine de mars 2004, faisait état des recherches menées par un psychiatre de la Colombie-Britannique à propos du lien entre la dépression chez les femmes et le manque d’intimité avec leur conjoint.
On pouvait y lire notamment que la plupart des hommes ne s’intéressent pas à leurs confidences et n’aiment pas se livrer à elles. Ils associent plutôt l’intimité au confort qu’elles peuvent leur apporter, alors que, de leur côté, elles espèrent y trouver un sentiment de sécurité et d’appartenance.
Nous pourrions alors croire que l’intimité est une véritable arme de séduction.
Êtes-vous d’accord avec cette affirmation?
Alors, qu’est-ce que l’intimité, quels en sont les ingrédients, et comment améliorer la situation dans notre propre couple si elle ne nous satisfait pas? Pourquoi aussi est-il si important de se toucher, de rire et de développer son sens de l’humour? Dans les limites de la courtoisie, bien sûr!
Qu’est-ce que l’intimité?
J’ai regardé avec attention notre revue Quoi de neuf (avril-mai 2012) et je l’ai trouvée très intéressante, très pertinente, écrite dans un français impeccable. J’ai apprécié encore davantage le mini-dossier intitulé La force de l’intimité (p.14 à 19) de la coach de vie Marie-Paule Dessaint. Un petit bijou de texte. Une écriture puissante, dosée, agrémentée d’exemples choisis dans notre réalité quotidienne. J’ai bien apprécié cet article. Ma conjointe et moi l’avons lu à la table, un soir après le souper et nous en avons discuté. Alors félicitations à madame Dessaint. P-É-D, membre de l’AREQ, l‘Association des retraités de l’enseignement du Québec
L’intimité, ce n’est pas que le rapport sexuel entre deux personnes. C’est aussi, et peut-être surtout, l’intérêt et l’ouverture que nous témoignons à nos semblables ou même notre relation avec la nature et les animaux
Voici quelques exemples.
– Une maman regarde avec une tendresse infinie son bébé pendant la tétée.
– Deux parfaits étrangers, assis à des tables différentes, dans un restaurant, échangent un sourire discret et complice pour partager leur exaspération d’avoir à supporter le volume exagéré de la conversation de leurs voisins de table.
– Des collègues de travail se donnent une bonne et chaleureuse poignée de main ou une bise en arrivant le matin.
– En plein hiver, pendant une randonnée, en haut d’une montagne, blotti l’un contre l’autre, un couple attend que la soupe chaude que monsieur est en train de faire chauffer sur un mini réchaud soit prête à consommer.
L’IMPORTANCE DES LIENS TISSÉS AVEC AUTRUI
C’est aussi par les échanges avec notre entourage que nos fonctions cognitives (mémoire, concentration, langage, logique) se consolident et se maintiennent en vie
Lorsque nous nous sentons en sécurité avec nos proches, ou dans un groupe, nous pouvons partager des idées, des connaissances et des expériences en toute confiance afin de les valider et de les raffiner.
C’est aussi par les échanges avec notre entourage que nos fonctions cognitives (mémoire, concentration, langage, logique) se consolident et se maintiennent en vie, car elles ont besoin d’être sans cesse partagées et expérimentées pour ne pas s’étioler ou carrément se détériorer.
Chez les personnes très âgées, l’isolement et l’absence d’activités et d’interactions avec autrui, surtout s’ils sont doublés du sentiment de rejet et d’inutilité, créent des problèmes cognitifs importants et même la régression.
Une personne qui vit seule, sans ami et sans réseau qui la supporte, risque davantage d’adopter des habitudes de vie qui hypothèquent sa santé : alimentation déficiente, sommeil irrégulier, laisser-aller général ou même idéations suicidaires quand la solitude et l’isolement sont devenus insupportables.
Quant à la santé, moult études ont montré que l’amour, l’amitié, le toucher, l’humour et le rire font office de bouclier contre la maladie et la dépression et vont même jusqu’à accroître l’espérance de vie.
Ils augmentent aussi les chances de guérir en cas de maladie grave ou de chirurgie lourde puisque nous voulons survivre à tout prix lorsque quelqu’un nous attend!
Cette liste pourrait s’allonger encore!
Avec un brin d’humour, nous pourrions d’ailleurs avancer que notre entourage a sur nous des effets bien supérieurs à ceux des médicaments et, qu’en plus, les effets secondaires de cette médecine sont particulièrement agréables.
LES RAPPROCHEMENTS DIFFICILES
La courtoisie a laissé place à une grossièreté banalisée, sans état d’âme, devenue un mode d’expression courant au quotidien des échanges et des rencontres. Est-ce le reflet d’un individualisme
triomphant ou le fait que l’autre (et parfois la vie de l’autre) n’a plus beaucoup de valeur? Passer des désirs à la réalité, des bonnes intentions à l’action, des relations superficielles et de courte durée à l’amitié sincère et à l’intimité n’est pas toujours aisé. Nos valeurs ont changé et la qualité de nos interactions aussi. L’indifférence, le manque de courtoisie et de civisme semblent de plus en plus régner en maître un peu partout. Jacques Salomé (spécialiste de la communication non violente)
En fait, nous ne savons plus vraiment comment approcher les autres ni même les toucher ou accepter de nous faire toucher par eux
Nous ne connaissons plus les véritables frontières à franchir ou à ne pas franchir en leur présence, car, au fil des ans, nos relations sont devenues particulièrement aseptisées.
Si le manque de confiance en soi et la peur d’être jugé font partie des coupables, le refus ou la peur de l’intimité y sont pour quelque chose aussi.
J’ai pourtant le souvenir, qu’il n’y a pas si longtemps (un peu plus longtemps que cela, quand même!), nous étions tous plus gentils, bienveillants les uns envers les autres, plus généreux, plus courtois, moins sans-gêne et moins méfiants aussi.
Contrairement à ce que beaucoup de gens pensent, se préoccuper du bien-être des autres, ce n’est pas de la faiblesse ou de la soumission. Il s’agit plutôt d’une manifestation de notre intelligence émotionnelle et par conséquent de la volonté de collaborer à la création d’un monde meilleur ou tout simplement un peu plus vivable.
LA LEÇON DES BERNACHES: L’UNION FAIT LA FORCE
Tout comme les bernaches dès que nous œuvrons dans un but commun, unis par un puissant sentiment d’appartenance plutôt que par un instinct de compétition, nous atteignons nos objectifs plus facilement et plus rapidement que lorsque nous cheminons seuls
Chaque automne, je ne rate jamais l’occasion d’observer les bernaches évoluer dans le ciel et se reposer parfois un moment, sur le fleuve, devant mes fenêtres, avant de poursuivre leur migration.
Nous devrions suivre leur exemple, car elles nous montrent à leur façon à quel point la réussite de nos actions et parfois aussi notre survie dépendent du travail d’équipe où chacun assume plusieurs rôles, autant de subalterne que de leader ou de soutien aux autres membres du groupe.
Elles nous invitent à nous préoccuper davantage de nos semblables.
Si pendant leurs déplacements, les bernaches forment un grand V, c’est parce que chaque coup d’aile d’une seule d’entre elles pousse l’air vers le haut afin de faciliter la tâche de celle qui la suit.
L’union faisant la force, l’efficacité de toute la formation augmente alors d’au moins 71 %, comparativement à celle d’un oiseau solitaire.
Dès qu’une d’elles s’éloigne du groupe, elle réalise très vite que la résistance de l’air la ralentit et elle le rejoint alors rapidement.
Par leurs cris, celles qui sont situées au dernier rang de la formation encouragent celles du devant à voler plus rapidement (de vrais coachs, quoi!).
Lorsqu’une des bernaches de tête est fatiguée, elle se retire à l’arrière et une autre, qui a pu reprendre des forces, prend aussitôt la relève.
Si l’une d’elles est malade ou blessée, deux autres l’accompagnent au sol afin de l’aider et la protéger. Elles restent avec elle jusqu’à ce qu’elle puisse à nouveau voler ou qu’elle meure.
Elles regagnent ensuite leur propre formation, ou une autre, si la leur est déjà trop loin.
S’ENTOURER … D’OISEAUX RARES
Les relations qui révèlent de nous ce qu’il y a de plus positif sont celles qui, tout en nous bousculant dans nos habitudes et nos croyances, nous élèvent et nous grandissent Catherine Bensaid et Jean-Yves Leloup
D’accord, nous ne sommes pas des bernaches et il nous faut bien plus qu’un coup d’aile collectif pour nous faire avancer dans la vie et assurer notre bien-être et notre survie.
Nous devons aussi attirer dans notre sillage des « oiseaux rares ».
Les «oiseaux rares humains» se reconnaissent entre eux par une attitude générale et par plusieurs qualités qui les rendent bien plus attirants et séduisants que des artifices, des possessions, des compétences ou même un look d’enfer
En voici quelques-unes. Vous les connaissez certainement, mais il est toujours bon de nous les remémorer.
– être sincère, honnête et discret, en tout temps
– ne pas nous servir d’autrui pour atteindre nos buts
– ne pas se mêler des affaires des autres sans y avoir été invité
– les écouter attentivement et sincèrement lorsqu’ils parlent d’eux, sans toutefois les forcer à nous faire des confidences
– donner généreusement de notre temps, sans rien attendre en retour, mais imposer aussi nos propres limites avec diplomatie
– ne jamais parler des autres en leur absence, encore moins pour en dire du mal ou répandre des rumeurs
– ne pas nous plaindre constamment et encore moins nous servir de nos problèmes de santé pour attirer l’attention ou obtenir des faveurs et des services
– éviter de faire des reproches et de porter des jugements
– ne pas écouter ceux qui cherchent à nous décourager de mener à bien nos rêves
CHEZ LES COUPLES VIEILLISSANTS, L’INTIMITÉ SOUTIENT LA VIE SEXUELLE
Bien passer le cap de la retraite en couple
En vieillissant, il n’est plus question de performance, mais plutôt de tendresse partagée, de complicité et du plaisir de se retrouver dans les bras l’un de l’autre
– Les hommes sont généralement devenus beaucoup plus tendres et plus sensuels, plus attentifs aussi aux besoins de leur partenaire.
– Le couple est moins stressé par le travail et les horaires contraignants. Chacun peut prendre le temps de séduire l’autre, de le cajoler et de lui parler.
– La séduction s’opère moins par l’esthétique du corps que par tout ce qui se lit dans le regard, les gestes et l’attitude, par exemple un sourire charmeur et désarmant, la joie de vivre, la confiance en soi et dans l’autre, l’enthousiasme et la liberté intérieure ou encore un bon sens de l’humour.
L’humour est d’ailleurs reconnu pour contribuer à stabiliser la relation en dédramatisant les situations difficiles, dont les pannes… intimes. En réduisant aussi le stress du quotidien, il rend aussi les partenaires plus attirants et plus charmants.
C’est tout cela aussi l’intimité.
QUELQUES FACTEURS DE RAPPROCHEMENT ET DE LONGÉVITÉ D’UN COUPLE
– Éprouver tout simplement du bonheur à être ensemble et se trouver continuellement des raisons de vivre ce bien-être.
– Ne pas se sentir obligé de réprimer sa spontanéité, sa créativité et surtout sa personnalité.
– Éprouver de l’admiration et du respect l’un pour l’autre : valeurs, actions, jugements…
– Trouver mille et un prétextes à jouer et à s’amuser ensemble, y compris lors des corvées du quotidien.
– Accorder la priorité à la vie intime et sexuelle du couple, bien avant les autres intérêts et obligations.
– Réagir de façon positive, empathique et constructive aux émotions difficiles de l’autre : colère, tristesse, jalousie.
– Manifester régulièrement sa reconnaissance et sa gratitude.
– Permettre à chacun de s’adonner à ses propres activités, en plus de celles du couple.
TOUCHER RÉDUIT LES CONFLITS SOCIAUX
Les chercheurs ont établi un lien direct entre le manque de contact physique (le toucher), l’agressivité et la violence
Dans un de ses articles de vulgarisation consacrés à l’intimité, Nicolas Guéguen, enseignant-chercheur en psychologie sociale, à l’Université de Bretagne-Sud a relaté quelques expériences plutôt étonnantes et révélatrices.
Par exemple, des observateurs, assis à la terrasse de cafés de plusieurs pays, ont noté le nombre de fois que des couples se touchaient en l’espace d’une heure.
– à San Juan (Puerto Rico), ils l’ont fait 180 fois
– à Paris, 110 fois
– à Gainesville (Floride), deux fois
– à Londres, aucune
Ces chercheurs ont conclu que les Anglo-saxons semblent réprimer (le mot est faible!) le toucher, tout au moins en public.
Ces chercheurs ont également établi un lien direct entre l’absence de contact physique (le toucher), l’agressivité et la violence.
Par exemple, en comparant le comportement d’enfants et d’adolescents américains et français, dans une cour d’école, ils ont remarqué que les jeunes français, culturellement touchés davantage par leurs parents et par leurs pairs (et réciproquement) étaient beaucoup moins agressifs que les Américains.
À partir de l’ensemble de ces études, et d’autres également, ils ont associé le climat de violence qui règne dans certains pays ou certaines régions, à la pauvreté des contacts physiques entre les personnes.
Qu’en pensez-vous?
EMBRASSER PROTÈGE AUSSI LA SANTÉ
Pour finir ce sujet de l’intimité et le couple avec un sourire, sachez que le baiser partagé avec une autre personne, famille, ami et connaissance, augmente la production de sérotonine.
La sérotonine est l’hormone du bien-être et de la bonne humeur. Elle réduit aussi bien des problèmes de santé, par exemple sanguins, digestifs, dentaires et allergiques.
Quant au baiser langoureux entre amoureux, il augmente la capacité respiratoire, brûle davantage de calories, apaise et libère l’esprit, en plus d’améliorer les effets d’une thérapie.
Que voilà donc encore une autre bien bonne médecine!
Pour en apprendre un peu plus sur le couple à la retraite, vous pourriez lire les points de repère suivants dans:
Cap sur la retraite. 25 points de repère pour franchir les transitions
– Point de repère 4
Entourez-vous bien (Suivez l’exemple des outardes. Privilégiez l’intimité)
S’ouvrir aux autres est une preuve d’intelligence. Mathieu Ricard
– Point de repère 16
Ne vous séparez pas trop vite (Défendez votre territoire. Faites cet exercice sauve couple)
Je ne veux pas être celui à qui incombe toutes les corvées parce que je suis à la retraite alors que tu n’y es pas encore, mais je te promets de te rendre la vie plus facile. Un nouveau retraité
– Point de repère 17
Osez encore la sexualité
Il y a bien autre chose derrière la sexualité. Le corps a une ombre. on la connaît très mal. Julien Green
UN EXERCICE-SAUVE-COUPLE POUR SE PRÉPARER À LA RETRAITE, À DEUX
Les célibataires y trouveront aussi matière à réflexion sur leurs besoins, leurs attentes, etc.
Un remue-méninges… pour se dire à soi-même, tout en se disant à l’autre!
L’entrée dans la retraite est difficile pour la majorité des couples, même pour ceux qui s’entendent très bien et ont déjà réfléchi à cette nouvelle «crise»: la septième sur les huit.
Comme pour tout changement et transition, une période d’adaptation est à prévoir. Certains en sortiront plus unis encore alors que d’autres finiront par se séparer… comme environ 25% des couples au cours des cinq premières années de la retraite.
Pendant mes cours, mes formations et mes entretiens privés (consultations consacrés à l’adaptation psychosociale à la retraite), je propose toujours aux couples de faire cet exercice…. sauve couple!
Les célibataires y tireront également bien des avantages. Non seulement il leur permettra de prendre conscience de ce qu’ils attendent de la retraite, seul ou avec de nouveaux amis, mais il leur évitera probablement aussi de se lancer trop rapidement dans l’aventure d’une nouvelle relation.
Couple: un exercice pour préparer son entrée dans la retraite
Cet article paru dans le magazine Coup de pouce à propos du couple à la retraite est toujours d’actualité:
COUPLE À LA RETRAITE. QUE RESTE-IL DE NOS AMOURS?
Journaliste Frédérique David
Quelques extraits
Environ 25% des couples se séparent dans les cinq premières années de la retraite, mentionne Marie-Paule Dessaint, coach de vie qui anime des ateliers de préparation à la retraite. C’est énorme et les gens se séparent beaucoup trop vite parce qu’ils pensent que leurs difficultés vont persister
Selon Marie-Paule Dessaint, les couples qui tiennent le plus sont les couples qui ont des projets communs. « Ce n’est pas forcément grandiose», dit-elle. Mais il est fondamental d’avoir des projets dont on peut parler, des activités communes qui ne soient pas des tâches quotidiennes comme le ménage et la vaisselle.
Il est tout aussi essentiel de faire des activités seul ou d’avoir un lieu pour s’isoler. Beaucoup de gens, à la retraite, s’achètent un cabanon ou se construisent un garage en prévision de la retraite, raconte Marie-Paule Dessaint. Certains me disent qu’ils vont mettre des rideaux, chauffer, éclairer et se réfugier là!
Qu’on ne s’y trompe pas : la retraite requiert un minimum de préparation et d’ajustements de part et d’autre. Il faut enlever ses lunettes roses et être réaliste, ajoute Marie-Paule Dessaint. Moins on se fait d’illusions à propos de la retraite, plus on la réussit. Il faut la préparer, s’en parler et ne pas avoir trop d’attentes.