Travailler à la retraite: entre nécessité et accomplissement

Pourquoi travailler à la retraite? Que faire alors?

Par Marie-Paule Dessaint, docteure en sciences de l’éducation, auteure, conférencière et biographe

 

C’est très bien de parler d’activités de retraite pour être heureux, de bénévolat, de voyages, de sauvetage de la planète ou je ne sais trop quoi encore. Tout cela c’est pour les privilégiés qui peuvent se le permettre. On ne parle pas beaucoup des conditions de vie des gens qui vivent seuls, surtout des femmes qui ne touchent pas de pension. Je veux bien me réjouir à l’idée de prendre ma retraite, mais je ne le peux pas pour des raisons économiques. Si je ne veux pas que ma vie de retraitée soit misérable, je dois continuer à travailler. Maryse H.

 

L’article, ci-dessous, mis à jour, remplace avantageusement celui-ci

Si vous voulez ou devez travailler à la retraite, voici un portrait de la situation

Si vous voulez ou devez travailler à la retraite, voici un portrait de la situation

 

 

Dans cet article, qui complète et précise celui-ci: Si vous devez travailler à la retraite, voici le portrait de la situation,  j’énumère les principales raisons qui incitent les personnes en âge de prendre leur retraite à continuer de travailler.

Si c’est votre cas, cet article pourrait vous intéresser: Des activités de retraite rémunérées classées selon le code Holland. L’idée est de sélectionner celles qui vous vous permettre de vivre une retraite heureuse et épanouissante, bien adaptée à votre personnalité et à vos besoins.

Voici aussi un article portant sur Les emplois qui disparaîtront (surtout à cause de la robotisation des tâches) et ceux qui apparaissent.

Et un autre encore sur les sur Les 10 principales compétences attendues des employeurs d’ici 2025… et, bien sûr, avant.

 

Travailler à la retraite par nécessité financière ou pour s’accomplir encore? Quoi d’autre?

 

Je fais souvent bondir certains participants à mes ateliers et conférences de préparation à la retraite qui n’aspirent qu’à se reposer, une fois le monde du travail organisé derrière eux.

Je dis toujours que pour franchir la transition en douceur, il est bon de travailler un peu, ne serait-ce que quelques jours par semaine, mais pas toute l’année et, dans la mesure du possible, avec moins de responsabilités qu’avant.

Des études dont j’ai fait une synthèse dans Cap sur la retraite, ont d’ailleurs montré que près de la moitié des baby-boomers canadiens ne veulent pas travailler, car ils arrivent à la retraite usés par une vie de dur labeur…

 

Un emploi passerelle, le temps de s’ancrer dans leur nouvelle vie?

Un emploi passerelle est un emploi dans lequel on s’engage sans obligation d’y rester si cela ne nous convient pas

 

Pendant ce temps d’exploration, sortis du tourbillon du travail, les nouveaux retraités peuvent alors…

 – Déterminer leurs vrais besoins et leurs intérêts d’aujourd’hui.

 – Faire le point sur leurs rêves mis en veilleuse au profit de leur travail et de leurs obligations.

 – Se découvrir de nouvelles… passions professionnelles ou non ou en raviver d’autres.

 – Se préoccuper davantage de leur bien-être physique et psychologique.

 – Se rapprocher de leur famille et de leurs amis et passer plus de temps de qualité avec eux.

 

Par la suite, une fois reposés, certains voudront travailler encore, un peu ou beaucoup ou, tout simplement profiter d’une retraite bien méritée.

 

 

Plus de la moitié des retraités continuent à travailler par nécessité financière

 

 

Diverses études dont j’ai mentionné la source exacte et les pourcentages dans mes livres Cap sur la retraite. 25 points de repère pour franchir les transitions et La retraite en vue? En route vers de nouveaux défis et aventures!  ont montré que plus de la moitié des gens qui veulent travailler à la retraite, le feront surtout par nécessité financière.

 

 

 

Mais plusieurs entendent bien se garder du temps libre pour profiter de la compagnie de leurs proches, pour lire ou pour faire du sport.

Leur emploi de retraité devra donc être moins contraignant que le précédent.

 

 

Pourquoi les participants à mes ateliers de préparation à la retraite travailleront-ils?

Voici les réponses les plus fréquentes

 

   – pour se gâter

   – pour voyager

   – pour aider leurs enfants et leurs petits-enfants

   – pour se constituer un fonds de réserve en cas de maladie, afin de se faire soigner plus rapidement

   – pour occuper leurs journées parce que leur partenaire de vie est encore au travail

   – pour éviter de se marcher sur les pieds, leur partenaire de vie, et eux, une fois à la retraite

 

Certains ont l’impression que, s’ils restent chez eux à ne rien faire, leur entourage, notamment leurs enfants, leurs petits-enfants et même leur partenaire de vie, les estimera beaucoup moins.

 

Des raisons de travailler liées au besoin de se réaliser encore

 

Voici ce que j’entends le plus souvent aussi 

Je vais continuer à travailler… 

 

   – continuer à me mettre à jour dans mon domaine d’expertise

   – apprendre encore

   – relever encore des défis

   – mettre mes connaissances et mes compétences au service des autres

   – me sentir utile socialement

   – conserver un certain statut social

   – saisir l’occasion de faire émerger ma personnalité entreprenante qui a été plus ou moins brimée par mon employeur

   – actualiser mes valeurs liées à l’actualisation de mon plein potentiel, au confort et à la prospérité

 

Ne pas parvenir à décrocher du travail…

D’autres enfin ne parviennent tout simplement pas à décrocher du travail et de tout ce qui l’entoure.

Ils sont pris dans un grand tourbillon dont ils sortiront difficilement.

 

 

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Ces informations extraites de Le cerveau. Comment entretenir votre mémoire et votre intelligence, p. 15  proviennent de la seconde édition du rapport Future of jobs du Forum économique mondial.  

Voici donc les principales compétences recherchées par les entreprises lorsqu’elles engagent des travailleurs, professionnels ou manuels, ainsi que les compétences qui sont menacées, et par conséquent les emplois qui y sont associés. C’est la révolution numérique et la robotisation qui sont essentiellement à l’origine de ces changements. 

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