Comment réduire le risque de démence (Alzheimer et autres)
Par Marie-Paule Dessaint, docteure en sciences de l’éducation, auteure, conférencière et biographe
Extrait du livre Mémoire et intelligence. Réduire leur déclin de 50% (Transitions de vie, 2022)
En lisant cet article, on comprend facilement qu’il suffit d’adopter un mode de vie sain, heureux, épanoui et actif pour réduire considérablement ce risque de démence.
Dans un autre article, je donnerai d’autres habitudes de vie préconisées par d’autres spécialistes de la mémoire et de l’intelligence.

Livre pour améliorer la mémoire et l’intelligence. Recommandations des spécialistes des neurosciences pour réduire le déclin de la mémoire et de l’intelligence d’au moins 50% au cours du vieillissement, et par conséquent celui de démence dont 95% des cas surviennent après 65 ans. Quelles sont les caractéristiques des 30% des centenaires qui ne présentent pas de problèmes cognitifs majeurs?
Précision à propos du terme démence
Quand j’utilise ce mot pendant mes cours, cela fait toujours bondir certains participants, surtout si je l’associe à la maladie d’Alzheimer, par exemple.
En effet, une personne dont les soucis de mémoire ne perturbent pas son quotidien outre mesure n’est pas atteinte de démence.
Elle peut toutefois le devenir si elle ne se préoccupe pas de sa santé cognitive dès les premiers symptômes,
Il est question de démence si, en plus de ses problèmes de mémoire, elle éprouve des problèmes

Sans attention ni concentration ni inhibition cognitive, on ne peut se souvenir
– à se concentrer,
– à raisonner,
– à prendre des décisions,
– à bien comprendre ce qu’on lui dit,
– à bien s’exprimer,
– en plus de perdre sa joie de vivre.
Si la démence évolue, sa personnalité se modifie et alors, des accès de colère, de la méfiance à l’endroit de son entourage, des crises de paranoïa et des hallucinations feront partie de son lot quotidien.
Il lui arrivera même de raconter qu’elle a passé un bon moment en compagnie d’une autre personne alors que celle-ci est décédée.
Entendu en mars 2022 lors d’une conférence (en ligne) intitulée Alzheimer et Parkinson. Notre dernière frontière, le professeur Alexandre Hanganu du Département de psychologie de l’Université de Montréal divise ainsi les étiologies de la démence:
– Alzheimer: 72% des cas.
– Démence vasculaire: 16% des cas.
– Parkinson: 6% des cas.
Un mode de vie sain et des activités variées
(Droits d’auteur). Ce passage est extrait des pages 22 et 23 du livre Mémoire et intelligence, Réduire leur déclin de 50% (Transitions de vie, 2022)
En 2016, dans Préservez votre vitalité mentale, 7 règles pour prévenir la démence, le docteur Antoine Hakim, préconise ceci:

Sans un effort délibéré et sans stratégie de mémorisation, nous ne retenons environ que 10% de ce que nous lisons, 20% d’un exposé, mais 90% de ce que nous mettons en pratique
– Apprendre et s’adonner à des activités intellectuelles variées afin de développer une bonne réserve cognitive.
– Éviter les atteintes au cerveau, notamment:
les accidents vasculaires cérébraux et les commotions cérébrales à répétition,
les accélérations et décélérations rapides,
les coups reçus à la tête, par exemple dans certains sports, sinon celui-ci ferme carrément les vaisseaux sanguins afin de se protéger
(les vaisseaux sanguins apportent au cerveau l’énergie dont il a besoin en oxygène et en nutriments et le débarrassent des déchets neurotoxiques)
– Surveiller régulièrement sa pression artérielle, car la pression systolique ne devrait pas dépasser 120 mmHg.
(La pression systolique est le chiffre supérieur de la tension artérielle, mesuré lorsque le cœur se contracte et expulse le sang dans les artères)

Pour une meilleure santé: privilégier l’alimentation méditerranéenne en plus de pratiquer divers sports et exercices physiques et bien respirer, se protéger du stress excessif. mariepauledessaint.com auteure et conférencière
– Adopter l’alimentation méditerranéenne, très salutaire pour le cerveau (grains entiers, légumineuses, fruits, poissons, huile d’olive et très peu de produits sucrés et d’origine animale)
– Faire de l’exercice physique, chaque jour, idéalement 20 minutes d’une activité qui essouffle, même à 80 ou 90 ans, par exemple, monter et descendre des escaliers, car cela contribue à ouvrir davantage les vaisseaux sanguins.

Le manque de sommeil, la routine et les habitudes, les pensées, paroles et croyances négatives à propos de notre mémoire, la précipitation, le stress, la dépression sont quelques voleurs de mémoire
– Consacrer huit heures au sommeil, car c’est à ce moment que le cerveau se nettoie et se débarrasse notamment des protéines bêta amyloïdes (il en sera question dans un autre article).
– Éviter le dépression, car 46% des personnes atteintes de cette maladie présentent des cicatrices dans la substance blanche de leur cerveau, ce qui confirme les effets ravageurs de la tristesse prolongée.
(la substance blanche est formée des axones des neurones qui les relient entre eux afin que l’influx nerveux puis circuler plus profondément dans le cerveau)
À suivre (bientôt): Les quatre ou cinq critères à adopter pour réduire de 60% le risque de déclin cognitif et de démence (dont l’Alzheimer) d’après le psychiatre Norman Doidge.

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