Se simplifier la vie pour du bonheur en plus
Par Marie-Paule Dessaint, docteure en sciences de l’éducation, auteure, conférencière et biographe
En construction 15 février 2025
Extraits du livre Le nouveau guide du bonheur. De la crise du mitan à celle de la retraite (7 piliers en équilibre)
Cette philosophie ne peut pas être réduite au minimalisme. Elle consiste davantage en une réflexion sur notre identité, la signification de notre vie et à quoi veut-on que notre maison ressemble pour le temps qu’il nous reste. Katarina Bloom
Le bien-être matériel et pratique repose en bonne partie sur le montant des prestations de travail ou de retraite dont nous disposons ainsi que du coût des denrées alimentaires et des services indispensables, par exemple, l’électricité.
– Il repose aussi sur la sécurité économique de notre pays et l’accès aux soins de santé.
– Il dépend enfin de la façon dont les membres de la famille préservent et utilisent toutes ces ressources.
Notre qualité de vie, notre degré de confort ainsi que la capacité d’atteindre nos objectifs et nos rêves et relever de nouveaux défis ainsi que notre énergie vitale peuvent fluctuer selon notre bien-être matériel et pratique.
Toute la vie mais plus encore à l’approche de la retraite
À la retraite, et idéalement bien avant, nous n’avons plus vraiment besoin de prouver notre valeur et encore moins d’épater la galerie et d’impressionner le voisin gonflable avec nos possessions et nos exploits, professionnels et autres, en plus d’avoir à donner généreusement l’équivalent de 6 mois de notre salaire en impôt au gouvernement.
Et puis, vouloir moins, et avoir moins, sans se priver pour autant, peut réduire considérablement la nécessité de courir après l’argent qui manque tout le temps pour boucler les fins de mois ou devoir travailler encore si on n’en a pas vraiment envie.

Livre Votre vie ou votre argent de Joe Dominguez
Après avoir lu ce petit texte que j’ai adapté du livre de Joe Dominguez et Vicki Robin Votre vie ou votre argent (1997), vous aimerez certainement encore plus votre retraite.
Aviez-vous déjà fait ce calcul ?
Sur une base annuelle, chaque semaine de travail de 40 heures nous coûte 30 heures en temps et en énergie, en plus des dépenses diverses : voiture, essence, déplacements, vêtements, restaurants, divertissements, massages et autres distractions pour se départir du stress, des journées de maladies causées par le stress et la fatigue ou encore de l’engagement de personnes pour faire tout ce qu’on n’a pas le temps de faire. La liste pourrait s’allonger indéfiniment ! Que reste-t-il une fois les impôts payés ?
Analyste financier à Wall Street, Joe Dominguez a pris sa retraite à 31 ans en suivant le programme en neuf étapes qu’il avait lui-même conçu et enseigné.
Son héritage a transformé la vie de bien des gens.
Comme le pèlerinage de Compostelle
Le sens de la vie, c’est d’apprendre à être bien au-delà de ce que l’on possède, des objets ou des personnes qui nous donnent du plaisir, des événements qui surviennent. C’est de découvrir que le bonheur ou le malheur sont à l’intérieur de nous et non dans les choses et les événements extérieurs. Frédéric Lenoir

Comme les pèlerins de Compostelle, plus nous avançons vers notre destination, plus nous nous délestons: objets matériels mais aussi pensées, certaines relations, obligations, etc.
Je compare fréquemment la transition de la retraite au pèlerinage de Compostelle qu’entreprennent plusieurs retraités, parfois sans expérience des longues randonnées.
Ils partent avec un sac à dos beaucoup trop lourd, rempli de choses inutiles et encombrantes dont ils se débarrassent peu à peu en chemin pour revenir chez eux totalement transformés.
En mieux, bien sûr.
Le sac à dos du pèlerin, c’est un peu le carnet de notes-baluchon que je vous suggère de remplir depuis le début de ce livre, mais aussi de vider peu à peu de ce qui ne vous convient plus
Simplifier sa vie commence naturellement par un grand ménage !
Il s’agit de se débarrasser du désordre, du fouillis, de l’encombrement d’objets, de paperasses, de vieilleries, de photos et de souvenirs inutiles, de bibelots, de bricoles, de babioles, du désordre, de la poussière, de la saleté et même de la crasse, visible et invisible, dans la maison, derrière les meubles, au fond des placards, des tiroirs, au grenier, dans le garage ou l’atelier, dans la voiture ou dans le sac à main (ouf ! C’est tout ?).
Cet amoncellement consomme du temps et de l’énergie en plus d’encombrer notre espace mental.
Bon nombre de nouveaux retraités ont d’ailleurs compris intuitivement que c’est ainsi qu’ils doivent commencer leur nouvelle vie puisqu’en mettant de l’ordre dans leur vie matérielle, ils en mettent aussi dans leurs idées et dans leurs projets.
Il arrive même que des réponses à leurs questions pratiques et existentielles surgissent comme par enchantement.
Des souvenirs heureux avec des personnes disparues s’invitent parfois aussi quand certains objets sont dépositaires d’une bonne part de notre mémoire affective.
Ranger et nettoyer, sans fanatisme est une véritable thérapie pour la maison et pour l’âme !
Et voilà aussi plusieurs choses qui n’auront pas à être triées, empaquetées et déménagées lorsque le temps sera venu pour nous, de déménager ou, pour nos proches, au moment où nous partirons pour le long voyage sans retour.
Des choses, des choses et des choses encore
J’aime relire ce passage du livre d’Ernie Zelinski L’art de ne pas travailler. Petit traité d’oisiveté active à l’usage des surmenés, des retraités et des sans-emploi.
Depuis que nous sommes petits, on nous donne des choses et on nous apprend à aimer les choses. Si bien qu’en grandissant, nous voulons toujours plein de choses. Nous demandons sans cesse de l’argent de poche à nos parents pour pouvoir acheter des choses. Puis quand nous avons l’âge, nous prenons un travail pour acheter des choses. Nous faisons l’acquisition d’une maison pour y mettre des choses. Bien sûr, il nous faut une voiture pour trimballer les choses, mais notre maison devient trop petite. Nous achetons donc une maison plus grande. Mais alors nous n’avons plus assez de choses, donc nous rachetons des choses. Puis il nous faut une voiture neuve, car la première est usée à force de trimballer nos choses. Et ainsi de suite.
À suivre (bientôt).
Le ménage de la mort suédois,.
L’éloge du désordre