Quelques stratégies efficaces pour ralentir le déclin de la mémoire et de l’intelligence en vieillissant
Par Marie-Paule Dessaint, docteure en sciences de l’Éducation, auteure, conférencière et biographe
Les quelques résultats d’études parmi tant d’autres proposés dans cet article montrent à quel point nous avons du pouvoir sur l’efficacité de notre mémoire et de notre intelligence
Ces stratégies pour réduire le déclin cognitif (mémoire et intelligence) sont extraites du livre audio Rajeunir votre mémoire. Consolider les fondations.dont vous pouvez écouter l’extrait ici
La voix masculine est celle de Michel Ollendorff
(J’ai choisi de ne plus vendre ce livre audio et d’ajouter peu à peu des extraits dans mes diverses publications portant sur la mémoire et l’intelligence)
Ces stratégies proviennent également de mes livres consacrés à l’entretien de la mémoire et de l’intelligence.
Ainsi que du chapitre-pilier: Le bien-être intellectuel. Rester vif et alerte, de mon dernier livre: Les sept piliers du bien-être à la retraite. Pourquoi et comment les consolider dès la quarantaine.
(sur Amazon, mais aussi sur le site Les Libraires, et bientôt, en librairie, dont Renaud Bray)
Les stratégies que je vous propose vont vous enchanter, car il s’agit d’une invitation à vous préoccuper en priorité de votre bien-être. Si vous les ajoutez à celles recensées dans mes livres, vous risquez de vous trouver dans une forme physique, intellectuelle et mentale éblouissante !
Pour une mémoire vive et alerte: beaucoup de sport (dynamique), une saine alimentation, peu d’alcool, un poids santé et un sommeil de qualité
En 2017, dans Guérir grâce à la neuroplasticité, le psychiatre Norman Doidge a fait état des résultats d’une étude de l’Université de Cardiff, au Royaume-Uni, menée pendant 30 ans sur 2 235 hommes âgés de 45 à 59 ans.
Les chercheurs ont pu établir que le risque de déclin cognitif et de démence, dont la maladie d’Alzheimer, peut être réduit de 60 % dans la mesure où nous adoptons quatre ou cinq des critères suivants.
– 1 Pratiquer chaque jour une activité sportive dynamique ou parcourir au moins trois kilomètres à pied ou seize kilomètres à vélo.
Une activité sportive dynamique développe la force musculaire et améliore la souplesse.

Pour une meilleure santé: privilégier l’alimentation méditerranéenne en plus de pratiquer divers sports et exercices physiques et bien respirer, se protéger du stress excessif.
– 2. Manger sainement, dont trois ou quatre portions de fruits et de légumes chaque jour.
– 3. Ne pas fumer.
– 4. Consommer peu d’alcool, car il est neurotoxique.
En excès, l’alcool affecte la mémoire, l’équilibre et les capacités d’anticipation en plus de s’attaquer au foie et aux autres organes.
– 5. Maintenir un poids santé, soit un indice de masse corporelle entre 18 et 25.
On calcule notre indice de masse corporelle en divisant notre poids, en kilo, par notre taille, en mètre carré.
Par exemple, l’IMC d’une personne qui mesure 1 m 50, et pèse 50 kg est de 22,2. Son poids est normal.
Pour la même taille et 70 kilos, si son IMC est de 31,1, elle a atteint le stade de l’obésité.
J’ajoute à cette liste un sommeil de qualité et suffisant.
Tout cela prouve encore une fois que la santé cognitive, celle de la mémoire et de l’intelligence, a besoin d’un corps en bonne santé pour se maintenir en forme et se déployer
Autres résultats d’études plutôt intéressants à propos des moyens de réduire le déclin cognitif
En 2016, lors d’une conférence intitulée Vieillir avec un cerveau en santé: les bienfaits de l’activité physique et de la stimulation cognitive, Louis Bherer, docteur en neuropsychologie et professeur de l’Université de Montréal, a indiqué que les personnes épargnées jusqu’à un âge très avancé présentent des caractéristiques communes dans leur mode de vie et dans les activités stimulantes qu’elles pratiquent depuis toujours.
Voici les principales:

Pour une bonne mémoire il faut varier les activités: musique, exercices physiques et intellectuels…
– Lire et écrire régulièrement.
– Apprendre à jouer d’un instrument de musique.
– Suivre des cours.
– Faire de l’exercice physique, surtout des exercices cardiovasculaires.
– Avoir un niveau de scolarité élevé. Une personne peut, évidemment, ne pas avoir poursuivi d’études universitaires, mais atteindre un très bon niveau en étant intellectuellement active, curieuse et intéressée, par des lectures, des recherches sur des sujets variés, des études personnelles et la participation à des conférences, par exemple.
L’auteur et chercheur affirmait alors que toutes ces activités pourraient réduire le déclin cognitif d’environ 50 %, le déclin de la mémoire de travail de 60 %, en plus d’accélérer la vitesse du traitement de l’information de 30 %.
Un entraînement de cinq à six semaines, visant l’acquisition ou l’amélioration de la mémoire de nos souvenirs personnels, la mémoire épisodique autobiographique et de fonctions cognitives, tels le raisonnement ou l’attention visuelle, pourrait même rajeunir la mémoire de sept ans et le raisonnement de quatorze ans.
Les aînés parviennent à apprendre de nouvelles habiletés cognitives au même rythme que les plus jeunes, et lors de l’entraînement de l’attention partagée entre plusieurs tâches, ils s’améliorent souvent plus rapidement qu’eux.
Dans le cas de l’attention sélective (ne pas se laisser distraire par les interférences), ils s’améliorent au même rythme que les plus jeunes, mais ils éprouvent plus de difficultés avec les moyens mnémotechniques.
L’intelligence existe-t-elle?
Dans le même ordre d’idées, dans un article intitulé « L’intelligence existe-t-elle ? », le maître de conférences français Claude Touzet rapportait les résultats d’une étude menée pendant environ sept ans auprès de 29 000 personnes.
Cette étude a révélé que les personnes les plus actives sur le plan cognitif ont diminué de 46 % leur risque de développer une démence ainsi que la maladie d’Alzheimer
Que vouloir de plus ?
Penser à soi et à sa santé et se faire du bien pour avoir une bonne mémoire. Vous remarquerez encore une fois l’importance de la curiosité intellectuelle et du choix varié d’activités.
Et ce n’est pas tout !

Faire des efforts pour entretenir et exercer la mémoire, faire de nouveaux apprentissages, etc. Le cerveau reconfigure alors ses réseaux de neurones et en crée de nouveaux.
Pendant que vous fournissez des efforts pour entretenir et exercer votre mémoire, pour faire de nouveaux apprentissages, pour réfléchir, pour créer tout en éprouvant du plaisir à le faire, votre cerveau en profite pour reconfigurer ses réseaux de neurones et en créer de nouveaux pour remplacer certains d’entre eux qui disparaissent chaque jour.
Le cerveau est en effet plastique, malléable et, parfois, carrément réparable de façon spectaculaire, et cela même après 90 ans
Chez les personnes âgées, cela est évidemment plus difficile que chez les plus jeunes, dont la quantité de neurones disponibles est plus élevée que ce dont le cerveau a besoin pour coder ses diverses fonctions.
C’est pour cette raison que vous devriez faire des réserves dès à présent en étant très actif physiquement et intellectuellement.
Si vous ne souffrez pas de problèmes de santé majeurs, ou si des accidents n’ont pas créé de lésions irréversibles à votre cerveau, vous ne devriez pas vous inquiéter outre mesure à propos de votre mémoire.
Nous connaissons tous des personnes âgées de plus de quatre-vingts ans, encore très actives et créatives et dont les compétences sont encore recherchées.
Environ 30 % des centenaires ne présentent pas de problèmes cognitifs majeurs ni même de démence
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