Mémoire et intelligence. Il vaut mieux prévenir que guérir…
Par Marie-Paule Dessaint, docteure en sciences de l’éducation, auteure de 16 livres, conférencière et biographe
Le livret de 84 pages (12,99$) Mémoire et intelligence. Réduire leur déclin de 50% rassemble les idées clés des conférences que je prononce sur la mémoire et l’intelligence (mes notes de cours, en fait), ainsi que des livres brochés, numériques et audio que j’ai publiés sur ce sujet. J’y ai sélectionné les meilleures pratiques pour préserver les fonctions cognitives, réduire leur déclin ainsi que le risque de démence
Je prépare les gens à la retraite depuis une bonne trentaine d’années. J’ai souvent constaté à quel point les participants à mes formations souhaitent conserver leurs facultés intellectuelles, leur autonomie et leur santé, bien avant leur propre accomplissement et leurs loisirs.
Ils s’inquiètent à l’idée de devenir dépendants des autres en vieillissant et de ne plus pouvoir profiter de la vie.
En effet, doté d’une bonne mémoire et d’une intelligence vive et alerte, tout peut être continué, recommencé, réparé ou exploré, et quelques occasions perdues, rattrapées.
De plus, si l’on peut partager avec les autres des idées et de nouvelles connaissances, les rencontres sociales et affectives sont plus agréables et plus enrichissantes.
La vie a alors plus de saveur et de valeur.
Comme l’évoque si bien l’adage : « Il vaut mieux prévenir que guérir. » Et encore plus dans le cas du cerveau et de la mémoire, car lorsque les dégâts sont très avancés, il est plus difficile – et parfois impossible – de renverser le cours des choses.
COMMENT PRÉSERVER NOTRE MÉMOIRE JUSQU’À UN ÂGE AVANCÉ?
Si on se fie aux écrits des neuroscientifiques, ces spécialistes du fonctionnement du cerveau humain, les personnes qui ont pu préserver leur mémoire et leur intelligence, et éviter la démence, même à un âge avancé, ont très certainement plusieurs points en commun dont ceux-ci:
– Être épargnées des principaux facteurs de risque de démence que sont notamment l’hypertension, l’obésité, la sédentarité, une faible scolarité, l’inactivité intellectuelle, la dépression, le stress intense et l’alcool en excès.
– S’être bâti, depuis toujours, une riche réserve physique et cognitive, par des activités variées pour stimuler le maximum d’aires cérébrales, et continuer de renflouer cette réserve.
– Avoir pu tirer profit au maximum de la capacité du cerveau de fabriquer de nouveaux neurones et de réparer ses régions lésées, parce que l’intégrité de leur hippocampe a été préservée.
C’est tout cela, et bien plus encore, que vous trouverez dans le livre Mémoire et intelligence. Réduire leur déclin de 50% (Transitions de vie, 2002) dont voici quelques extraits.
LE DÉCLIN COGNITIF S’AMORCE TRÈS TÔT, DISCRÈTEMENT ET INÉXORABLEMENT
Heureusement, le cerveau est plastique, malléable et réparable même après 90 ans
– C’est dans la vingtaine que la capacité maximale de la vue est atteinte et dans la quarantaine que s’amorce la dégénérescence du nerf optique alors que celui-ci est l’organe des sens privilégié pour ouvrir la porte aux informations à stocker dans la mémoire à long terme.
– Les problèmes d’attention et de concentration commencent à se faire sentir dans la trentaine alors que, pourtant, la mémoire et l’intelligence ont atteint leur sommet.
– Après la cinquantaine, et parfois bien avant, les soucis de mémoire commencent à provoquer quelques ratés, oublis, frustrations et inconvénients, notamment des difficultés à faire des calculs mentaux, à résoudre des problèmes complexes, à retrouver certains mots, surtout les noms propres, à partager l’attention entre plusieurs tâches ou encore à s’orienter dans un environnement.
Ces problèmes s’exacerbent si nous laissons les choses dégénérer sans combattre cet outrage du temps.
QUATRE CHAPITRES POUR DÉCOUVRIR LES FONDAMENTAUX
Les fondamentaux – un adjectif que j’utilise ici comme un nom –, c’est tout à la fois le mode de vie, les comportements et les activités à privilégier et ceux à éviter pour préserver la vitalité cognitive et en réduire le déclin ainsi que le risque de démence. Je les appelle aussi stratégies, pratiques, techniques, outils, méthodes, conseils…
Dès cette introduction, je précise, ce que signifient les termes mémoire, intelligence et fonctions cognitives, et je vous invite d’ores et déjà à faire connaissance avec l’hippocampe et les cartes cognitives tant ils sont déterminants pour maintenir une cognition saine.
J’explique aussi ce qu’est la démence, ce terme qui fait parfois bondir certains participants à mes formations lorsqu’un de leurs proches est atteint de la maladie d’Alzheimer (celle-ci conduit effectivement à la démence dans 27 % des cas)
Vous apprendrez aussi pourquoi nous ne retenons que 10 % d’un texte que nous nous contentons de lire, et comment vous pouvez augmenter ce pourcentage.
Premier chapitre. Un mode de vie sain et des activités variées (pour avoir une bonne mémoire)
Je rapporte quelques résultats d’études provenant des écrits de cinq spécialistes du domaine des neurosciences, depuis une petite vingtaine d’années.
Je les ai choisis, car ils donnent une bonne idée du taux possible d’amélioration (en pourcentage) de la mémoire, de l’intelligence et des autres fonctions cognitives, ainsi que de la prévention du risque de démence.
Ces résultats sont très encourageants et motivants.
J’ajoute quelques mots sur l’effet du jeûne intermittent sur la prévention de plusieurs facteurs de risque de démence mentionnés dans ce chapitre. Ils sont rédigés à partir d’articles provenant de revues médicales que j’ai consultées et de conférences en ligne dont les TED Talks.
Du côté des habitudes de vie aux effets exceptionnels sur l’intelligence, l’hippocampe et les cartes cognitives, nous pouvons compter sur le sommeil, les exercices physiques intenses, la marche rapide et la méditation.
Puisque ce sont également des fondamentaux, je vais m’y attarder aussi.
Vous pourriez déjà lire cet article. Méditer pour avoir une bonne mémoire
Des études ont montré que méditer augmente la densité de neurones, les cellules nerveuses, dans les zones du cerveau associées à l’attention, à la mémoire, à l’apprentissage et à la souplesse émotionnelle ainsi que dans l’hippocampe
Second chapitre. Les ennemis de la mémoire et de l’intelligence
Je fais le tour des principaux effets du vieillissement normal ainsi que de certains de nos comportements, habitudes de vie et affects qui tendent à endommager le système nerveux et le cerveau.
En voici quelques uns: le stress, la dépression, le bruit intense, trop peu de stimulation intellectuelle, la surabondance d’informations, certains médicaments dont les somnifères et les antidépresseurs, etc.
Heureusement, nous avons du pouvoir sur la plupart d’entre eux. J’explique comment y parvenir au quatrième chapitre.
Il existerait un lien direct entre les problèmes d’audition et le risque de développer une maladie neurodégénérative telle la maladie d’Alzheimer après 75 ans, si les pertes auditives ne sont pas rapidement compensées
Troisième chapitre. Le circuit de la mémoire
Je décris notamment le chemin emprunté par les informations captées par les organes des sens pour se rendre jusqu’à la mémoire à long terme ou elles seront stockées en souvenirs et en apprentissages dans des aires bien distinctes du cerveau.
En effet, nous n’apprenons pas avec les mêmes stratégies un texte, une liste de mots spécialisés, une série de chiffres, le nom des personnes ou encore la conduite d’une automobile.
Différentes mémoires prennent en charge ce travail de mémorisation. Il importe donc de bien connaître leurs spécificités non seulement pour les utiliser à bon escient, mais aussi pour savoir comment les préserver et les améliorer. Je vous présente donc la mémoire de travail, la mémoire à long terme, la mémoire visuelle spatiale, la mémoire procédurale, la mémoire des conditionnements émotionnels et la métamémoire. Nous possédons aussi une mémoire immunologique et une mémoire phylétique.
Puisque les soucis d’attention et de concentration commencent bien souvent dans la trentaine, j’accorde une place importante à ces deux fonctions cognitives (des piliers de l’intelligence) ainsi qu’à l’inhibition cognitive qui doit précéder l’attention.
À la différence des autres mémoires, la mémoire épisodique autobiographique et la mémoire visuelle spatiale sont confinées dans l’hippocampe, ce qui explique, en partie, les difficultés des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer à se repérer dans leur environnement
Quatrième chapitre. La boîte à outils de la mémoire heureuse
Vous découvrirez une boîte à outils bien remplie de stratégies pour réduire le stress et les affects négatifs (de parfaits saboteurs de mémoire), et pour protéger, entretenir et développer les capacités d’attention et de concentration, l’inhibition cognitive, les cartes cognitives et chacune de vos mémoires, dont les mémoires lexicale, sémantique et visuelle spatiale – de solides piliers de l’intelligence, elles aussi.
Voici quelques uns ce ces outils. Soulagez votre cerveau. N’absorbez pas n’importe quoi. Jetez vos soucis dans le drain de la douche. Pratiquez les cinq Tibétains et la cohérence cardiaque. Écrivez votre autobiographie. Promenez-vous dans un roman. Revivez votre journée. Entraînez vous à retenir les noms propres. Résistez parfois à de petits plaisirs…
Si l’inhibition cognitive fait la discipline en mettant en sourdine les interférences et les automatismes et en ralentissant le flot de pensées qui se bousculent, elle a besoin de votre collaboration pour accomplir cette mission
À propos de l’inhibition cognitive qui permet une meilleure concentration, je vous suggère de lire cet article: Pour mieux se concentrer: faire fi des automatismes.
Vous pouvez déjà découvrir des stratégies et des moyens d’entretenir, d’améliorer et même de rajeunir votre mémoire dans cet article
COMMENT RAJEUNIR ET SURVOLTER VOTRE MÉMOIRE ET VOTRE INTELLIGENCE EN VIEILLISSANT
Vous découvrirez dans cet article comment s’effectue le déclin normal de la mémoire et de l’intelligence au fil du temps, si on ne fait rien pour en ralentir le processus normal..
Pour retarder ce processus naturel du vieillissement cognitif, on adopte, très tôt au cours de la vie, de bonnes habitudes de vie: exercices physiques et intellectuels réguliers, curiosité intellectuelle, activités variées et vie saine et équilibrée (sommeil, alimentation, réduction du stress, etc.)…