Parler tout haut, seul, est un signe d’intelligence!
Par Marie-Paule Dessaint, docteure en sciences de l’éducation, auteure, conférencière et biographe
Je suis certaine que, comme moi, vous avez été agréablement étonnés d’apprendre que vous êtes… normaux et normales lorsque vous vous faîtes la conversation tout haut (Mais que veut dire être normal?)
Ce n’est pas exceptionnel et même enrichissant, bien que gênant parfois!
Il paraît qu’il s’agit d’un signe de génie et que les personnes les plus intelligentes s’adonnent souvent à ce petit plaisir secret!
Se parler permet en effet au cerveau de travailler de manière plus efficace et de donner corps aux buts que l’on se fixe!
À quelles occasions nous parlons-nous le plus souvent à voix haute?
Voici ce que les spécialistes affirment
– Lorsqu’une action nécessite de la vigilance et de la précision
– Pour nous encourager, nous-même et nous réconforter
– Quand nous voulons nous réprimander
– Quand la pression anxieuse est trop élevés
– Pour entendre une une voix légitimer notre existence, même s’il s’agit de la notre
– Pour nous dire d’arrêter (stop! arrête!) quand notre discours intérieur est trop critique ou triste. Ou encore s’il s’installe trop longtemps
– Quand nous voulons nous libérer d’un trop plein de pensé
– Pour nous sécuriser dans les moments de tension
– Pour nous motiver
– Pour nous défouler dans les moments de colère, de peur et de tensions
– Dès que nous devons affronter une situation difficile
– Pour nous aider à résister au stress. Cette stratégie est bien efficace en vieillissant
– Si personne n’est disponible pour nous parler alors que nous nous ennuyons
– Afin de mieux nous concentrer
– Pour matérialiser nos pensées; pour leur donner vie
Les personnes qui rédigent le récit de leur vie, leur autobiographie, se parlent souvent ainsi, à voix haute, pour organiser et donner une cohérence à leurs souvenirs.
Dans un prochain article, je parlerai des faux souvenirs
Qu’aimeriez-vous ajouter?
On peut aussi parler à quelqu’un de réel (absent) ou d’imaginaire!
Dans le premier cas il m’arrive de le faire gentiment quand je veux “chasser” quelqu’un de réel de mes pensées.
Dans le second cas, cela relève de la psychiatrie… et je me réjouis que cela ne m’arrive pas!
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